Photos calligraphiées
Photographe : Mon geste.
« Le visible a ses racines dans le non-vu
Et chaque invisible cache sa signification
Dans un invisible et un non-dévoilé encore plus profond » (Sri Orobindo, Poèmes)
Les découvertes de la physique quantique portent notre attention sur les inter-actions conscience-énerge-matière et nous invitent à des expériences immédiates de dimensions non-ordinaires de la réalité .
Elles nous éveillent à l’interconnexion totale de la conscience avec toute conscience, et à la conscience même au sein de la matière.
La prise de vue témoigne d’une expérience de synchronicité , d’écho, selon un cadrage et une lumière spécifiques réglés par ma réponse à l’énergie perçue.
Puisque tous les champs électro-magnétiques sont faits de photons , nous vivons dans un univers de lumière dynamique.
L’image fait halte en résonnance , rayonnante de sens et de lumière , tout comme elle inspirait l’enlumineur du Moyen Age. Elle prime à la phrase et en porte l’indicible clarté bien avant le sens, comme dans les manuscrits premiers ou les fresques des églises romanes.
La macro-photographie révèle la fine ordonnance de la réalité multiple qui nous entoure, la géométrie matricielle de l’univers.
Le sacré se manifeste dans des dynamiques mobiles par des formes qui visitent nos espaces intimes et tissent le fil d’écriture de messages vers notre conscience.
Le photographe et l’enlumineur ont en commun la vacuité mentale, le silence, passerelles entre les mondes . Ils oeuvrent à la révélation du sens des signes .
La vision est instantanée, l’écriture est lenteur, le mot est union entre souffle et songe.
L’image, née de l’émerveillement, est vivante au delà de l’instant de son émergence puisque renouvelée, réactualisée à chaque contemplation .
« L’art de vivre consiste à garder intact le sentiment de la vie et à ne jamais déserter le point d’émerveillement et de sidération qui seul permet à l’âme de voir »
(Christian Bobin-Les ruines du ciel)
